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Serge Froissart analyse 2013, et se projete dans le futur

World Youth Games 2013

Juste avant la fin de l’année, la Fédération Française de Cyclisme a prolongé le contrat de Serge Froissart comme manager du Trial Français. C’est l’occasion pour lui de faire un bilan de la saison, et de nous parler du futur. Il a maintenant 4 ans pour faire progresser le Trial.

- Tu viens de terminer un premier cycle avec la FFC après 2 ans à la tête du Trial. Quel est ton premier bilan?

 Serge Froissart: Rien n’est facile mais tout est faisable !! Pour parler plus sérieusement, ce fût deux années intenses, où il a fallu comprendre rapidement, écouter, discuter, négocier, défendre, s’adapter, etc…. Malgré tout cela, les résultats sportifs sont restés à la hauteur de ce qui était attendu des équipes de France, donc plutôt satisfait dans l’ensemble, même si j’ai l’impression que ça n’avance jamais assez vite….

- Le Trial Français reste une valeur sûre au niveau international. Les courses régionales organisées par les clubs sont de très bonnes qualités, c’est une des clefs du trial hexagonal?

 Serge Froissart: Oui, ça c’est sûr, une des clefs de la réussite du trial français c’est sa densité, ses clubs, ses bénévoles, ses nombreuses courses de qualité… Il faut continuer à s’appuyer sur cela et, je pense, renforcer la notion d’inter région à l’avenir. C’est un gros capital qu’il faut respecter. D’ailleurs j’ai pu avoir les chiffres de toutes les licences FFC par discipline, nous sommes le 2ème discipline avoir le mieux progressé après l’enduro, mais restons humbles car nous avons un peu plus de 800 licences trial, ce qui est beaucoup pour un pays dans le monde du trial, mais ne représente même pas 1% de l’ensemble des licences FFC (120000 env)… à méditer

- En 2014 d’ailleurs, on remarque que des clubs vont organiser comme Cerny en 2013 des manches de Coupe de France! L’investissement et le retour par la reconnaissance des clubs est vital pour le sport selon toi?

 Serge Froissart: Oui, c’est bien, ce sont toujours de belles aventures humaines l’organisation d’une grosse épreuve, après il ne faut pas que ça mette en danger la structure car c’est parfois difficile aujourd’hui de trouver les financements nécessaire. Disons qu’il faut une équipe solide et une motivation sans bornes !!! Il est bien aussi à mon avis que des courses nationales puissent s’organiser un peu partout sur le territoire, cela permet à tous de voir le plus haut niveau et de limiter grandement les coût pour certains !! Je suis pour une meilleure territorialité si ça n’influe pas sur la qualité des courses.

- Manager France Trial veux dire s’occuper des sélections, mais aussi de l’évolution du Trial. Cette année le GNRT a été lancé, quels sont les premiers résultats? Cela reste compliqué de faire des réunions avec du monde au 4 coins de la France? Comment faire pour dynamiser ce travail ou les idées se croisent et se rencontrent!

 Serge Froissart: Effectivement c’était une première année…. Pas simple mais à continuer coute que coute. Pour moi c’est essentiel, et il est hors de question que je m’isole et que j’avance seul. J’avoue que l’on a perdu un peu de temps dans cette fin de saison (j’étais en attente de ma convention) alors dès la fin des vacances, je vais réactiver le groupe, à distance, important avant la reprise de la saison, seuls moments sur les courses où l’on peut se voir physiquement.

- Nos jeunes ont fait de belles performances lors des JMJ avec notamment les titres Minimes et Cadets. C’est une belle expérience que de pouvoir vivre ce grand championnat avec tous les meilleurs jeunes Français, le futur de la discipline est ici!

Les JMJ c’est important, pour moi cela fait partie intégrante de la filière haut niveau. Si on regarde les pilotes de haut niveau d’aujourd’hui, une grande partie de ceux  qui sont performants sont passés par cette étape (abel, gilles, aurel, Nico, kevin, etc…). C’est là que l’on entrevoie ceux qui vont pouvoir aller plus loin, ceux qui sont dans le « bon train et dans les bons wagons » !

- Justement, en minimes et cadet les Français sont là mais cela a été plus difficile chez les plus jeunes ou les Espagnols ont brillé. Le travail de détection reste là aussi primordial pour demain?

 Serge Froissart: Chez nous, à contrario d’autres nations qui ont une culture BIU, il y a une grosse différence d’approche entre les « petits » et les « grands ». Nous faisons moins de « Championnite aigue » chez les petits, et ça ne me dérange pas du tout, ils ont le temps…. Qu’il y ait plus d’enjeu à partir des Minimes me suffit et ça n’empêche pas le travail de détection…. Mais l’enjeu est surtout de pouvoir dans l’avenir inscrire tout cela dans un vrai « Parcours de l’Excellence Sportive du Trial » (PES), structuré et organisé… Tout est à faire !!

Equipe de France Championnat du Monde 2013

- En Afrique du Sud tu as vécu ton second mondial comme sélectionneur. Un long voyage a gérer avec un encadrement réduit, peut-être pas la partie la plus facile du séjour?

 Serge Froissart: De toute manière, nous n’avions pas le choix. On a fait comme on a pu avec ce que l’on avait !! Au vu des résultats on s’en sort très bien….A nous de travailler pour que ce soit moins « tendu » en logistique l’année prochaine en Norvège..

- Les résultats sont là avec des titres et des médailles. Cela te donne des émotions particulières? 

 Serge Froissart: Les médailles et les titres, je suis plutôt content pour les pilotes, leur entourage et le Trial français, j’ai beaucoup moins d’émotions lors des podiums que pendant les courses. Le pied c’est  lorsque l’on est dans le jeu, à l’intérieur, dans l’intensité de l’action avec les meilleurs pilotes du Monde, c’est là que c’est kiffant

Championnat d’Europe 2013

- Il y a des pilotes de l’équipe de France que tu as suivit personnellement et d’autres que tu suis tout au long de l’année! La question qui revient c’est comment arrives-tu à te détacher de ta structure FASTT lorsque tu gères l’équipe de France!

 Serge Froissart: Eternelle question…. Une seule réponse : mon professionnalisme et mes valeurs, je sais juste pourquoi je suis là quand on est en sélection… La FFC me confie une mission, j’essaie de la faire du mieux possible, ça ne vas pas plus loin… Et puis je ne fais pas ce que je veux, tout seul, je dois rendre des comptes et argumenter tous mes choix à au moins deux personnes au-dessus (V JACQUET le DTN et Y VAUCHEZ Responsable EDF VTT) et pouvoir également les expliquer aux concernés dans le  monde du trial….. Si tu n’as pas d’arguments objectifs, tu vas vite te sentir coincé.

 

- Te voilà donc reconduit à la tête du Trial Français pour 4 ans! Autant dire que contrairement à ton premier contrat tu as du temps devant toi pour voir les choses à long terme. Quels sont tes objectifs et axes de travail?

  Serge Froissart: Tout est dans les missions que me sont confiées, ce sont celles-ci :

-Proposer à la Direction Technique Nationale les sélections d’athlètes pour les Championnats d’Europe, les Championnats du Monde et les Jeux Mondiaux de la Jeunesse.

-Proposer les listes des engagés pour les 5 Coupes du Monde UCI en fonction des critères de performance à l’International ;

-Assumer la responsabilité de toute l’organisation logistique, sportive et administrative des déplacements de l’Equipe de France aux Championnats d’Europe et Championnats du Monde ;

-Animer le groupe de réflexion technique trial et Participer aux travaux de la CNVTT (commission Nationale de VTT) lorsque la demande en est faite.

-Être le représentant technique de la FFC : pour les demandes de dérogations « Classes Trial » et pour le tracé lors des coupes et championnat de France.

-Concevoir, organiser et conduire au niveau national le projet de développement de la discipline Trial sur la période concernée

-Mettre en place et conduire le PES de la discipline sous l’autorité du DTN

Effectivement, comme tu le vois  il y a du taf, et c’est rassurant de l’envisager à moyen terme, d’avoir un peu plus de sérénité dans la durée.

 

- Pour avoir une bonne vision du Trial il faut aussi regarder ce qui se passe à l’étranger. Comment décodes-tu l’évolution du trial international? Penses-tu qu’une des idées à imaginer ne seraient pas de multiplier les échanges avec les autres nations?

 Serge Froissart: J’ai la chance de pouvoir discuter avec les pilotes étrangers sur le circuit. Mes années de coaching privé m’ont permis de conserver beaucoup d’amitiés solides, ça permet d’échanger, mais qu’avec les pilotes et leurs suiveurs. … Aussi, il y a déjà de nombreux échanges entre pilotes internationaux en fonction des affinités… Ce sont des moments où ça réfléchit, où ça débat, où ça imagine…mais à un moment ça ne suffit pas et il faut que les instances, les pouvoirs, les influences bougent, testent et actent des choses, je crois que nous y sommes bientôt….

 

Hermance Estripeau Froissart à St Gaudens

- Le lendemain de l’indoor de St Gaudens, tu as participé à un test sur l’Open Free. Bernard Estripeau était évidement présent, ainsi que Vincent, Kenny et Nicolas, ainsi que Nico Vallée, Jérémy Descloux et 3 autres jeunes du Vélo CLub Labège. Quel était l’objectif de ce test et qu’en as tu pensé?

 Serge Froissart: Je m’étais déjà rendu à Labège lors de la finale Open Free, j’y avais déjà pas mal discuté avec Bernard. Là c’était l’occasion d’avoir des pilotes de très haut niveau, des zones en places, du temps pour pouvoir tester des choses grandeur nature. L’objectif était de réfléchir si des règles de l’Open Free adaptées pourraient amener au trial ce qui lui manque sans en dénaturer son essence. Cela tourne autour de deux questions : Que veux-t-on vivre et quel spectacle sportif voulons nous montrer au public ? Des pistes ont émergé, dans l’intelligence et dans la démocratie, c’est bien, j’aime ce fonctionnement !

 

- On sait que les changements ne sont jamais simple, penses-tu que cette idée puisse apporter un plus à la discipline et si jamais cela se met en place combien de temps cela peut-il prendre?

 Serge Froissart: Tout ce qui ira vers plus de dynamisme, plus de lisibilité, une facilité de compréhension des règles et du déroulement de la course par le public sont bons à tester, après il faut aussi prendre en compte les aspects arbitrage, logistique, technologique et économique, médiatique….. Pas simple, donc pas rapide ! Cela s’accélèrera quand l’UCI aura décidé de bouger sous la pression du projet  et les arguments… Ce sera toujours plus rapide si c’est descendant plutôt que montant !!! Après rien n’empêche des nations, des régions et/ou du privé de tester des choses pour prouver que des choses fonctionnent et j’aimerais que le trial français se positionne comme moteur pour cela. On ne doit pas subir l’histoire, on se doit de participer à la faire !!

 

- St Gaudens a montré que les épreuves de Vtt Trial en Indoor pouvaient attirer du monde. C’est une bonne piste dans le développement de la discipline non?

 Serge Froissart: Effectivement étonné d’y voir autant de monde de plus avec entrée payante… La dernière fois que j’avais vu un évènement  privé uniquement sur du trial vélo ça a été un fiasco… Là non, pourquoi ? Les gens sont au spectacle, assis, au chaud, il y a de l’ambiance et du niveau. C’est plus simple au niveau des règles, il y a du son, de la lumière, etc….

Bien sur qu’il faut creuser de ce côté… Ce serait peut-être une très bonne piste pour tester des choses et pourquoi pas dès l’hiver prochain, à nous de nous bouger…..

 

- Nous te souhaitons bonne chance dans ta mission.

 Serge Froissart: Merci, je vous souhaite un joyeux Noel et de Bonnes fêtes à tous.

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